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Bienvenue sur le regroupement des RPP Dofus-Wakfu

10 novembre 2008

Chapitre 89

Au début de sa torpeur, seul le noir était présent dans l’esprit de Sylphaïs. La neige tombant autour de lui, le froid de la roche, le bruit du vent … Il ne sentait plus rien. Puis il eu comme la sensation d’un contact sur son front et il crût que son cerveau entier était remué, retourné, fouillé, mais il ne pouvait pas rien faire pour arrêter cela. Soudain, tout cessa et les ténèbres reprirent le dessus.

Des heures plus tard, Sylphaïs s’éveilla enfin. Il était allongé quelque part, dans une plaine déserte envahie par une épaisse couche de neige. Le ciel au dessus de lui était encombré des lourds nuages gris sombres transportés par le vent. Le sram s‘appuya au sol pour se relever et se rendit compte qu’il était sur une colline surplombant une morne vallée dont la seule couleur était le blanc de la neige. Sauf en un endroit : un village était niché au bas de la colline. Ne sachant où aller, l’albinos décida de s’y rendre, même si ce village semblait parfaitement déserté et inhospitalier.

Sylphaïs descendit dans la vallée, glissant plusieurs fois dans la couche neigeuse. L’entrée de la bourgade était marquée par une arche de pierre noire constituant également tous les bâtiments et la chaussée. Les pas de l’albinos résonnèrent sur les sombres pavés et il ne se rendit compte qu’après un moment que la neige n’avait pas du tout recouvert les maisons … Il régnait un silence de mort, les habitations n’étaient éclairées de l’intérieur que par de faible chandelles bleues et le vent murmurait parfois tel une respiration humaine. Sylphaïs regardait autour de lui en essayant de chasser ce sentiment d’intense d’oppression, mais il n’y parvint pas … Soudain, ses yeux se posèrent au coin d’une ruelle transversale : adossée à un mur, se tenait une forme empaquetée dans un tissu. Il s’en approcha lentement, la forme semblant se soulever au rythme d’une respiration. C’était donc une personne, ou un animal dont il s’agissait. D’une main un peu hésitante, Sylphaïs commença à déplier le drap, mais un bruit le fit sursauter.

A l’endroit d’où il était entré dans le village venait d’apparaître plusieurs silhouettes totalement noirs et aux contours indistincts. Sylphaïs sentit son cœur se glacer d’effroi. « Il faut partir !!! » hurla une voix dans son esprit. Ne réfléchissant pas une seule seconde de plus, il s’empara du paquet de tissus et courut vers l’autre sortie de la ville. Il sentait que les formes noires le suivaient. Elles émettaient des bruits de chaînes et de fouet, ce qui affola encore plus Sylphaïs et ordonna à ses jambes de courir encore plus vite. Il franchit d’un bond les limites du village et fonça dans la neige poudreuse qui lui arrivait aux genoux. Le sram atteignit ainsi le sommet d’une seconde colline et se retourna vers le village désert. Les fantômes avaient renoncé à le poursuivre plus loin et erraient dans les ruelles tortueuses. Un soupir de soulagement s’échappa des poumons de l’albinos et se transforma en un nuage de vapeur dans l’air glacial.

Sylphaïs posa son chargement à terre et enleva cette fois tout le tissu. Ses yeux s’agrandirent de stupeur : dedans se tenait un enfant d’environ neuf ans atrocement maigre, couturé de balafres et à la peau de la même couleur que les flocons. Mais ce qu’il y avait de terrifiant chez lui, c’était son torse. A l’endroit où aurait dû se trouver son cœur il n’y avait plus qu’un trou immense dégoulinant de sang et on voyait nettement que les côtes avaient été brisées. Sylphaïs passa les mains sous le corps de l’enfant et le rapprocha de lui. Le petit être ouvrit péniblement ses yeux et fixa Sylphaïs.

- C’est toi …? Tu es enfin venu ?
- Oui. Je suis venu. Mais que t’ont-ils fait ? Pourquoi ?
- Ils voulaient quelque chose que nous n’avons pas … Ils pensaient pouvoir l’obtenir, mais ils n’ont fait que nous briser. J’ai très froid… souffla l’enfant.

Sylphaïs sentit sa gorge se nouer et serra le petit corps contre lui. L’enfant passa ses bras maigres autour de la nuque de l’albinos et fourra son petit visage contre lui. La main de Sylphaïs passa sur la plaie béante qui occupait le torse du petit. Celui-ci ouvrit de grands yeux gris embués de larmes.

- Ca … Ca te fait mal ? demanda Sylphaïs.
- Oui, ça me fait très mal.
- Il faut pas que tu reste comme ça, je vais t’aider …
- Non Sylphaïs, c’est trop tard. Un cœur arraché ne se remplace pas … Rien ne nous soignera jamais. Mais, tu peux nous aider.
- Comment ?
- Venges toi Sylphaïs ! Venges ta sœur ! Tue ceux qui nous ont fait souffrir, ils paieront de leur sang !

Le corps du gamin albinos s’était raidit dans les bras de son double adulte. Un coup de tonnerre ébranla l’atmosphère et le ciel fut zébré d’éclairs. Les nuages auparavant gris se colorèrent d’un rouge sang tirant sur le noir et un vent violent se leva sur la plaine couverte de neige. Le grand sram se releva en portant toujours l’enfant. Des trombes de sang tombaient à présent de l’immensité du ciel, couvrant les terres d’un océan d’hémoglobine. La colline fût bientôt cernée tandis que le niveau du sang montait de plus en plus. Sylphaïs ne tarda pas à avoir les pieds dedans, puis les genoux et la taille. Tout n’était plus qu’une étendue de rouge … Les bras de Sylphaïs relâchèrent leur étreinte et le corps qu’ils maintenaient flotta sur le liquide rubis, partant à la dérive. Il sembla au sram qu’une silhouette lévitait au dessus des flots. Elle s’approcha et plongea vers le Sylphaïs enfant pour le serrer contre elle. Quand il la reconnu, l’albinos voulut nager jusqu'à elle pour la rattraper, mais une force colossale s’empara de lui pour le tracter au fond de l’océan vermeil. Il n’eu que le temps de crier un nom :

- Malériane !

Avant que la main invisible ne l’entraîne dans les profondeurs.

Le sram poussa un cri et s’éveilla en sursaut. Il était trempé de sueur et haletait rapidement. Le sang était toujours là. Prit d’un haut le cœur, le sram se pencha et vomit en toussant violemment. « Arrête tout de suite ! Ressaisit toi ! » cria une voix au fond de son esprit. Sylphaïs poussa un profond soupir, cette voix n’avait pas tort. Il s’appuya sur sa faux pour se relever, une fois debout, il s’attela à se remémorer ce qui s’était passé. Le sram se rappela alors ce contact sur son front. Tous les éléments de son rêve semblaient aboutir de cela, mais qui en était à l’origine ? Fouillant encore plus dans ses souvenirs, remuant le mélange de ses pensées, il finit par recomposer un semblant de mémoire. Sans avoir rien vu ni entendu de ce qui s’était passé, il percevait une marque qui lui était familière : une marque qui collait à la présence d’Enki … Les yeux de Sylphaïs se plissèrent. L’enutrof allait regretter son geste. Mais pour l’instant, le sram se sentait encore trop affaiblit, il retira son manteau et sa veste malgré le froid, et vit que le sang continuait de s’écouler de ses plaies. Il lui fallait trouver une solution, ou il se viderait entièrement de son liquide vital.

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10 novembre 2008

Chapitre 88

Gisant au pied du mur, la disciple de la déesse protectrice fixait l'endroit ou se tenait, quelques secondes auparavant, l'albinos qui avait failli l'étrangler. Sa rage se calmait peu à peu, au fur et à mesure qu'elle prenait conscience de la douleur occasionnée par la pression de Syphaïs sur son cou et sa trachée.
Elle resta ainsi assise, le regard et les pensées dans le vide, pendant quelques minutes. Ce n'est qu'une fois sa conscience partiellement revenue qu'elle remarqua un ronflement, près d'elle. Un ronflement ressemblant curieusement au ronronnement d'un chacha...

  • Aléak ? Elle ouvrit des yeux ronds, constatant que l'abdomen du félin se soulevait aux rythme de respirations régulières. Elle faillit le secouer pour mieux s'en assurer, mais préféra le laisser se reposer. Il était donc bien vivant, Féca en soit louée. Mais alors...à qui appartenait le sang présent sur le corps et les vêtements de son pseudo assassin ?

.... « Le sang que tu as vu, C’ETAIT LE MIEN !! »
Le souvenir de la phrase lui revint, la faisant frissonner légèrement lorsqu'elle se rappela de la mine effrayante qu'il avait prise pour le lui dire. Qu'est ce qu'il avait bien pu faire, pour se trouver à ce point couvert d'hémoglobine ? Quoi qu'il en était, ce n'était pas celui d'un des membres du « groupe » (ou plutôt, du semblant de groupe constamment en discorde) Elle l'avait donc accusé à tort, et se devait de lui présenter des excuses et si possible, panser la plaie qui le faisait tant saigner.
Alors qu'elle s'apprêtait à courir sur ses pas, sa vue remarqua enfin la flaque carmin à ses pieds.

  • TERKËS !

Le corps du sacrieur, lacéré et sanguinolent, palpitait à peine. Elle se souvint bien cette fois. Il l'avait sauvée d'un coup qui, sans ses boucliers et dans l'état où elle était, aurait été très dangereux pour sa vie.

  • Bordel !

Elle ne sut retenir son juron, et son poing vint s'abatte sur le sol.

  • D'abord le livre, maintenant eux ... je n'arriverai donc pas à protéger quoi que ce soit?

La jeune femme prit sa cape, pliée soigneusement dans sa caboche et en déchira une partie pour essayer d'en faire un bandage. Malheureusement, ses compétences en soin n'égalaient pas ceux des disciples éniripsas, et son édifice empêchait à peine le sang d'aller inonder le gazon.
Elle se devait de trouver de l'aide au plus vite... Mais Flauta était introuvable, Enki et Nouriouki aussi, quand à Sylphaïs... "J'aurais une explication avec lui plus tard..." se dit-elle en serrant les poings, Aléak était hors-service et quand aux villageois, ils étaient bien trop occupés par leur propre survie et celle de leur village, toujours en flammes.

  • Que faire...
10 novembre 2008

Chapitre 87

Enki était toujours endormi en dehors de la ville. Mais il entendit des bruits de bottes sur le pavés. Il ouvrit un oeil myope, redressa ses épaisses lunettes sur son nez, et vit Sylphais s'anancer dans les énormes pierres. Une fois hors de vue, l'ancêtre se leva, non sans difficultés, et claudiqua vers l'endroit ou Sylphais s'était réfugié. Prenant moult précautions, il le vit, recroquevillé, son sang coulant sur le minéral morne. Le voir ainsi, si faible, si vulnérable, arracha un sourire à Enki. Chaque être avait ses limites. Mais le voir dans cet état signifiait beaucoup de choses. Laissant là le disciple du crime inavouable, l'enutrof rentra dans la ville. Et, en cherchant un peu, il vit une scène qui aurait pu l'effrayer si sa longue et fastidieuse vie ne lui avait pas montrée d'autres scènes plus ou moins pires.
Terkes était allongé, inerte, son torse entaillé de long en large. Sonemith était, quand à elle, essouflée, contre un mur. Aléak était totalement inconscient.

  • Boudiou ! Mais que s'est-il passé ?

Il avança, mais hésita, le pied en l'air. Lui aussi poursuivait des buts précis, et personnels. Il était assez près du but. De plus, les détrousser lui ferait une assez jolie collection d'objets revendables à bon prix. Ah ! Le doute de la survie collective ou individuelle. Mais son esprit egoiste l'avait trop changé. Il fit demi-tour, en dehors de la ville, laissant là la troupe assez pitoyable. De tous les aventuriers, il était encore le seul débout. Il reprit ses restes de bagages et sa canne, et entreprit de marcher vers le Nord. Trouver ces bandits tout seul serait peut-être pas une si mauvaise idée. L'incohérence du groupe était affreusement handicapante. Les bandits auraient toujours une longueur d'avance.
Enki mit son phorreur dans sa poche. Il dormait paisiblement. Il était le seul non atteint psychologiquement par ce spectacle.
Sur la route, Enki repassa vers la "chachette" de Sylphais. Il était toujours blotti sur lui-même et sa faux. Il était trop faible pour qu'il puisse réagir. Il s'approcha. Il connaissait quelques bases de sortilèges de lecture psychologique. Si ça fonctionnait, il saurait pourquoi Sylphais était si instable ces derniers temps. Si ça ne marchait pas, son cerveau pourrait disjoncter encore plus qu'il ne l'est à présent.
L'antiquité sur pattes s'agenouilla, et posa sa main sur le front glacé du sram. Il murmura quelques formules, et leurs esprits ne firent qu'un. Mais il ne put se concentrer. Il vit un tourbillon indescriptible d'images atroces, qui le faisait souffrir affreusement. Il retira vivement sa main. Le front du srm était à présent brûlant. Enki se leva et s'en alla prestement de cet endroit. Il était de plus en plus effrayé par ses compagnons qui cachaient tous plus ou moins de secrets.
Mais, sur le chemin, sa jambes alla dans un piège à mulou.

  • Boudiou ! Pourquoi n'ai-je pas de jambe de bois ?

Il envia son père. Il devait maintenant attendre qu'un de ses compagnons vienne le libérer. Lui qui voulait les fuir. Il ricana devant cette ironie du sort, et s'assit, souffrant attrocement au mollet...

10 novembre 2008

Chapitre 86

Le sram reçu le coup en plein dans l’abdomen, sans avoir pu réagir. Il avait lâché Aléak et était tombé à genoux. Sonemith l’avait roué de coups et, même si sa puissance n’était pas phénoménale, le sram s’était laissé faire, épuisé par sa transe. Mais, il ne pût contenir sa rage bien longtemps : il se releva d’un bond, détacha sa faux et s’apprêta à mettre fin aux jours de la fécatte quand une ombre bondit de nulle part et s’interposa. C’était Terkës. Celui-ci dégaina son épée et commença à lancer un sortilège. Comprenant qu’il était menacé, Sylphaïs se prépara à se jeter sur lui, mais une force mystérieuse le fit valdinguer plusieurs toises plus loin. Le choc lui coupa le souffle et il sentit ses forces le quitter. Alors, une matière étrange vint lui frapper violemment le visage.

  • Je te présente Goltard, commença le Sacrieur,une sorte de clone de la légendaire Goultard. Grâce à cette épée, j'ai le pouvoir, en me privant de mon sang, d'invoquer son âme, son esprit... L'ange Goltard, sosie de Goultard... Et il nourrit une grande rancoeur que de...

Mais il n’eu pas le temps d’achever sa phrase, il s’était effondré à terre, secoué de spasmes. Le sram l’avait observé en sentant le pavé humide sous sa joue. Envahit par un nouveau soubresaut de haine, Sylphaïs se leva et dégaina une de ses dagues car sa faux était tombée ailleurs. De la pointe de sa botte, il retourna son adversaire convulsé comme si n’était qu’un simple déchet et le scruta avec une lueur malveillante. Puis, il se pencha, jeta un œil à la pointe de son poignard et, d’un geste, il entailla le torse de Terkës de la base du cou jusqu’au nombril en enfonçant son arme de façon à ne pas le tuer tout de suite. Le sang tâcha la tunique du sacrieur et les mains de l’albinos.

Après avoir accompli son œuvre, il s’en retourna vers Sonemith. Ses yeux brillaient de rage et de douleur. Ses bottes claquèrent au sol et il coinça la gorge de la jeune femme entre ses doigts. Il la plaqua ainsi contre un mur et continua de la fixer de ses yeux à moitié fous.

  • Le sang que tu as vu, entama t’il d’une voix calme mais sinistre, laissant transparaître sa colère, C’ETAIT LE MIEN !!

Sylphaïs bouscula Sonemith à terre puis parti d’un pas vif reprendre Métal-Hurlant.

  • Je vois que l’on a plus besoin de moi maintenant, fit il avant de courir vers la sortie de la ville.

Bouillonnant de fureur, il fonça ainsi hors de limites de cette cité croulante tandis que des pensées incohérentes emplissaient de nouveau son esprit. Des ombres lui revenaient, la douleur aussi. Tant de souffrances. Il était presque à bout de forces, c’en était trop, il voulait s’arrêter. En chancelant, il atteignit des ensembles de rochers à l’entrée du bois et se traîna entre les énormes pierres. Sylphaïs trouva refuge dans une alcôve étroite et s'assit en tenant son arme contre lui. Il s’y lova et se laissa sombrer dans une torpeur noire, espérant tout oublier. Son sang continuait de couler sur le granit gris …

10 novembre 2008

Chapitre 85

Le message plié et caché dans une de ses poches, Terkës décida de se balader un peu dans la ville pour se tenir au courant des dernières informations, et par-là même se dégourdir les jambes, les bras et... L'épée.
Après avoir tué un riche marchand et l'avoir dépouillé, il décida de semer la discorde dans une bande fameuse d'un quartier dangereux. Une fois la bataille lancée, il s'éclipsa discrètement le sourire au lèvres. C'est à ce moment-là qu'il découvrit une fumée s'élevait dans les cieux. S'approchant de sa source, il vit avec horreur que l'auberge dans lequel il avait laissé ses affaires brûlait purement et simplement. Haussant finalement les épaules, il décida de continuer à vadrouiller sur les toits.
Bientôt, la nuit tomba, et le sacrieur décida d'essayer de retrouver ses compagnons. Sur le chemin, ses yeux tombèrent sur la féca, Sonemith, qui cherchait apparemment quelqu'un. Discrètement, il la suivit et, lorsqu'elle enfonça le ventre du sram qui, apparemment, avait tué l'ecaflip, un rictus défigura le visage du disciple de la douleur ; encore un moyen de faire croire à cette femme naïve qu'il était de son côté...

L'albinos, chancelant, recula sous le coup de sa coéquipière. Sa rage fut tellement grande qu'il ne chercha même pas à la calmer. Laissant tomber le corps assoupi de son camarade félin, il s'empara de sa faux et bondit sur son adversaire...

  • ATTENTION !

Une voix surgit de nulle part et Sonemith fut projeté sur le côté. L'homme qui s'était rué sur elle pour la sauver hurla alors de douleur : l'énorme faux du disciple voleur était bien logé dans son épaule droite, rendant son bras inutilisable.
Mais il s'avéra que l'homme, qui était encapuchonné, était un sacrieur. Arborant un sourire cruel et des yeux brillants de joie, il s'empara de la lame de l'arme avec sa main valide et l'arracha avec force, sans réprimer un autre hurlement de douleur. Reculant doucement, celui qui s'avérait être Terkës joua des muscles de son bras gauche ; son coeur battait à tout rompre, et son sang semblait circuler dans ses veines à une vitesse folle, de fait que sa peau palpitait et tremblait. Il ouvrit la bouche, arborant deux canines dignes d'une Chauve-Souris. Peu à peu, il dégaina son épée.
L'arme avait un pommeau long et agencé de telle sorte qu'on aurait eu l'impression qu'il s'agissait de nombreux noeuds. Au bout de celui-ci, une gemme nacrée lançait des reflets ensanglanté ; la garde, elle aussi énorme, semblait ne jamais se finir. Quand à la lame, elle possédait une grande et large base mais s'incurvait ensuite de telle sorte qu'on avait l'impression que deux lames se trouvaient l'une à côté de l'autre ; l'une fine et l'autre grande.
Soudain, l'épée tournoya, et sa lame prit une teinte rouge violacée. Lorsqu'elle s'arrêta, il s'avéra que le rouge était en fait une énorme lambée de sang, provenant d'on ne sait où, qui avait été projeté sur tout le métal. Le violet qui donnait des impressions de magies à l'arme était dû à des runes d'un vieux language perdu et oublié qui s'étaient inscrites sans prévenir.
Alors, le disciple de Sacrieur disparut. Le Sram vola et retomba deux kamamètres plus loin. A son point de départ, Terkës l'observait de tout son long. Mais quelque chose semblait avoir disparu du partisan de la douleur ; son bras gauche semblait ne faire qu'un avec l'épée ensanglanté. La vérité s'en rapprochait : son tatouage avait en fait enseveli son bras et la garde de l'épée, donnant l'impression que la lame était un prolongement de son membre.
Tout d'un coup, le chasseur leva son arme au ciel et, en un éclair, l'abbatit sur le sol, arrachant à son possesseur un cri de douleur ; la plaie de celui-ci sembla exploser, le sang en gicla et, tel une méduse, la chose rouge et difforme nouvellement crée se plaça devant l'épée puis se jeta soudain sur le disciple du Dieu Voleur, le giflant avec force et reprenant sa position première.
Haletant, Terkës sourit.

  • Je te présente Goltard, dit-il, une sorte de clone de la légendaire Goultard. Grâce à cette épée, j'ai le pouvoir, en me privant de mon sang, d'invoquer son âme, son esprit... L'ange Goltard, sosie de Goultard... Et il nourrit une grande rancoeur que de...

Le sacrieur chancela. Ses yeux se révulsèrent, il fut agité de convulsions et tomba sur le sol, inconscient, en même temps quel'espèce de méduse devenait une simple tâche de sang...

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10 novembre 2008

Chapitre 84

Une fois qu'elle s'était assurée que Enki dormait paisiblement, Sonemith s'inquiéta de l'absence de l'homme-chat, qu'elle n'avait plus vu depuis qu'ils avaient atteint l'auberge. Heureusement, Sylphaïs s'était porté volontaire pour aller le chercher. Elle songea, avec un sourire, que l'entente du groupe n'était pas si désespérée. Nouriouki et Terkës étaient absents également, mais comme elle ne faisait aucunement confiance au premier, et beaucoup au second, ses neurones étaient plutôt occupés à se demander où pouvait bien être l'écaflip maladroit.
Annonçant au reste des personnes présentes son retour imminent, elle s'en alla sur les pas du sram, qui semblait savoir où il allait.

  • Est-ce qu'il saurait où Aléak... non. Son murmure partit, inaudible dans le reste de fumée causé par l'incendie. Elle préférait ne pas repenser à ce qu'elle avait appris, au mœurs de Sylphaïs ...

Arrivée à un carrefour, elle hésita quand au chemin à prendre, le brouillard n'aidant pas à se repérer. Renonçant à continuer, elle fit demi-tour. C'est alors qu'un cri s'extirpa du fond de la brume. Un cri déchirant, empli de douleur.
Sa détermination revenant, la jeune rousse reprit sa route, suivant le son qu'elle avait entendu, ne se posant pas plus de question.
La silhouette de Syphaïs finit par lui apparaître, se détachant de la nuit noire. Sa peau incolore semblait presque translucide, éclairée ainsi, uniquement par les lanternes faiblissant des auberges alentour et par quelques rayons de lune.
Il la remarqua. Elle stoppa net dans sa course.
Sur ses épaules, le corps d'Aléak reposait. Du sang maculait les mains et les habits de l'assasin. L'odeur du liquide rouge et celle de la transpiration imprégnait l'atmosphère.

  • Qu'est ce que tu lui as fait...

Tandis qu'il avança et ouvrit la bouche pour prendre la parole, la fécatte recula d'un pas et parla d'une voix basse.

  • Alors, c'était vrai... tu es vraiment un meurtrier...

Tout à coup, son regard devint vide, son visage inexpressif, et elle se lança, sans aucune autre cérémonie, vers le sram, poing vers l'avant. Ce dernier, tenant toujours Aléak sur ses épaules, n'eut pas le temps de bloquer l'attaque, qu'il se reçut en plein abdomen.
L'esprit doux et pacifique de Sonemith s'était éteint, pendant un instant. Elle vit en son coéquipier, l'incarnation de tous ceux qu'elle aurait aimé faire payer pour leur cruauté, des bêtes machiavéliques et sans pitié... Elle ne cherchait plus à justifier les actes de qui que ce soit, à pardonner, à comprendre... elle se contentait de frapper, devant elle, de ses poings qu'elle aimait si peu utiliser...

10 novembre 2008

Chapitre 83

Sylphaïs avait lui aussi passé une assez mauvaise nuit à partir du moment où il avait quitté Sohelna. Ils étaient restés longtemps tous les deux enlacés sur le lit, profitant d’un petit moment de répit …

  • J’aimerais tellement que tu reste toute la nuit, fit la sacrieuse à mi-voix.
  • J’aimerais aussi, mais … Je ne peux pas, répondit le sram sur le même ton. Si j’aurais pu, je serais resté. Mais j’en connais qui vont se poser des questions …
  • Hmm. Ca veut dire que tu es content que je sois venue te voir en quelque sorte ?
  • Je vais te dire que ça fait longtemps que je me suis pas sentit aussi bien avec une fille.

Sohelna sourit et Sylphaïs passa la main dans ses longs cheveux. Puis, avec un gros effort de volonté, il se leva et prit ses habits. Il se vêtit puis accrocha sa chère faux derrière lui tandis que Sohelna enfilait sa robe. Elle s’approcha de lui l’entoura de ses bras tatoués.

  • Si tu as besoin de moi, enfin, quelque chose que je pourrais faire pour toi, demande le moi, lui dit elle avec un sourire.
  • Et si jamais tu veux avoir la tête de quelqu’un sur un plateau, tu as juste à demander.
  • Pas à ce point là j’espère, répondit la catin avec un petit rire.
  • Et, au fait, tu peux m’appeler Sylphaïs.
  • Sylphaïs ? Enfant de neige en eniripsa ancien ?
  • Tout juste.
  • Sohelna veux dire « qui vient du soleil », mais, tu dois t’en moquer.
  • Pas du tout.

Ils s’embrassèrent une dernière fois et Sylphaïs prit le chemin de l’auberge. En marchant, il sentit un frisson indiquant que son double venait de se dématérialiser et il eu une brève vision du vieux temple. Son clone devait avoir finit sa vie là bas. Alors qu’il se rapprochait du centre de la ville, il croisa certains de ses compagnons qui couraient dans le sens contraire, il comprit alors que quelque chose ne tournait pas rond. Il barra la route à Sonemith et la fixa dans le fond des yeux.

  • Qu’est ce qui passe ici ?
  • L’auberge prend feu ! On doit filer d’ici ! Mais … Tu n’es pas avec Aléak ?
  • Nan. Pas vu de la soirée. Où est il ?
  • Je n’en sais rien ! Il faut le retrouver.

Le sram se souvint alors du temple et de son double. C’était comme si une machine se mettait en route dans sa tête.

  • Je vais le chercher !

Sylphaïs courut alors vers l’ancien lieu de culte où il pensait trouver l’écaflip. Et il ne s’était pas trompé … En entrant par la vieille porte de bois, il vit que le félin en question était étalé par terre, inconscient. « Il a dû rester trop longtemps ici, l’encens doit l’avoir complètement sonné « pensa le sram en cachant sa bouche dans son col pour éviter d’inhaler les vapeurs provenant d’une coupelle métallique. Les plantes se consumant ainsi dégageaient des effluves soporifiques très puissants permettant ainsi de se débarrasser facilement des importuns qui restaient trop longtemps dans le temple.

L’albinos s’approcha discrètement vers Aléak pour le relever, mais en s’agenouillant à côté de lui, son regard tomba sur l’épée accroché au dos de l’écaflip. Piqué par la curiosité, Sylphaïs la tira hors de son fourreau tout doucement et commença à l’examiner. Mais alors, la fusée commença à s’échauffer entre ses doigts, ses muscles se crispèrent et sa tête devint affreusement douloureuse. La salle fût envahie par l’obscurité et des cris résonnèrent dans son esprit, réveillant en lui une terreur insensée. Des souvenirs confus de sa captivité lui revinrent mais … Cette fois, tout était si vrai. Le fouet mordait allègrement dans ses chairs et son tortionnaire hurlait toujours plus fort des menaces et faisait croître la terreur de Sylphaïs. Il sentait en même temps une force surnaturelle lui ordonner de s’éloigner, de disparaître. Pourtant, le sram ne pouvait rien faire, juste subir l’atrocité de son passé. Un coup de fouet plus fort que les autres lui arracha un cri de douleur et il sentit du sang couler contre sa peau. Il tentait vainement de lutter mais une pensée soudaine parvint à l’extraire de ce gouffre : une pensée évoquant une disciple de féca …

Les ténèbres se dissipèrent et Sylphaïs lâcha l’épée agité de tremblements. Il s’assit sur une colonne de pierre effondrée et prit sa tête entre ses mains. Le sang battait encore à ses tempes et il haletait péniblement quand il posa ses yeux torves sur l’arme d’Aléak. Il comprit en un instant ce qui venait de se passer : l’épée voulait se débarrasser de lui, elle le considérait comme un intrus ! Encore abasourdi, l’albinos se leva, saisit prestement l’arme pour la remettre dans son fourreau très rapidement. Puis, il jeta Aléak sur ses épaules et partit retrouver ses équipiers, le regard dans le vague et l’esprit en déroute.

10 novembre 2008

Chapitre 82

Enki était content. Une balance et une protection gratuite. Soudain, il se dit quelque chose. Le sol n'allait pas tarder à s'effondrer sous leurs pieds. Oh, ils étaient protégés, ils ne riqueraient sûrement rien. Mais il avait dans sa poche trois petites billes de verres, dont le fracas pourrait causer sur le champ la mort de la pauvre fécatte. Et c'était une des rares personnes qu'il n'avait pas envie de tuer. Elle était même plutôt sympathique. De plus, il avait laissé ses affaires dans sa chambre. Il ne pouvait donc faire autrement.
Il sortit de la boule d'énergie protectrice, sous le regard étonné de Sonemith. Il courut plus vite qu'il n'avait jamais couru, et entra dans ce qui devrait être uen chambre, mais dont l'aspect négligé et la saleté le contredisent. Il prit sa petite sacoche, laissant sa grande valise -ne contenant que les patates, elle était à présent vide-, son phorreur et sa canne, et sortit de la prétendue chambre. Mais le sol était déjà en grande partie tomber, et il ne restait que quelques lattes. Sonemith était déjà tomber, mais grâce à son bouclier, elle devrait réussir à s'en sortir indemne. Mais lui...
C'est à ce moment qu'il remarqua un escalier en colimaçon. En effet, cette auberge se nommait autrefois Auberge des Etoiles, car c'était un lieu de rencontres d'astronomes. Et il y avait une haute tour, de laquelle ou pouvait observer lesdites étoiles. Mais avec la perversité de la ville, les astronomes ont vite disparu. Mais la tour était restée. Ne s'attardant pas sur les détails historiques et non-passionants de la tour, il gravit les escaliers un à un, ne pouvant faire plus avec ses petites jambes et son grand manque d'exercice. Une fois arrivé en haut, poursuivi par les flammes qui le poursuivait, il put souffler un petit moment. Mais il remarqua une chose qui l'effraya : dans cette salle au sommet de la tour se trouvait une quantité phénoménale de poudre, dynamite, et autres explosifs en tout genre. En une quatité cent fois plus grande que celle du féca du rez-de-chaussée. S'il ne s'enfuiyait pas tout de suite, il allait mourir pulvérisé. IL ouvrit sa petite sacoche, et il chercha dedans. Il sortit une canne à pêche, une lanterne, un trousseau de clé, une cage à pioussin sans pioussin, un pioussin sans cage à pioussin... C'est entre un mulou empaillé et une horloge de grand-mère qu'il trouva enfin ce qu'il cherchait : un parapluie.

  • Faudrait que je fasse du rangement dans cette sacoche, moi. C'est ça, le souci, quand on a une sacoche exspatiale...

'Il rangea tout ce qu'il avait sorti, et ouvrit son parapluie. Il comptait en faire un parachute rudimentaire pour sauter de la tour. Mais il remarqua quelque chose dans la forêt, vers le Nord. Une fumée s'élevait, accompagnée d'une faible lueur.''

  • Les mercenaires. On les rattrape !

Il sauta, sourire au lèvres, et...
La réserve de poudre dans la tour explosa. Etrangement, elle ne blessa en rien l'enutrof. Il soupira d'aise. Mais juste après, il cria quatre fois.
La première, c'est que le souffle de l'explosion s'était engouffré dans le parapluie, et, étant de très bonne fabrication (ce n'était pas l'enutrof qui l'avait construit), il ne se retourna pas, ce qui eu pour effet de tirer sur le bras de l'enutrof, et en même temps de le surprendre.
''La deuxième, c'est qu'il remarqua que l'xplosion ne 'lavait pas laissé indemne : son postérieur était en flammes.
La troisième, c'est qu'il remarqua qu'il se dirigeait à toute vitesse vers une tour, et s'il ne faisait rien, il allait s'écraser contre.
La quatrième et dernière fois, ce fut quand il lâcha le parapluie pour ne pas se cogner à la tour, et qu'il remarqua que c'était très haut.
Il tomba comme une pierre vers le sol, mais, ô bonheur et ô hasard, deux iops qui transportaient de l'eau pour éteindre l'incendie passèrent en desous de lui. Il tomba dans l'eau, et en sortit en pestant.

  • Pouah ! Si c'est pas dans des sorts, je déteste l'eau... Pouah !

Il claudiqua cahin-caha vers la sortie de la ville.

Le lendemain matin, il avait une bouillote glacée sur la tête pour son mal de crâne. Aléak venait de se réveiller en un sursaut. Après avoir discutaillé avec le groupe, il se tourna vers Enki.

  • On est ou, là, au fait ?
  • En dehors de la ville. Elle est en train de flamber. C'est un fléau de moins sur terre.
  • Et maintenant, murmura Sonemith, on ne sait même pas ou sont les mercenaires.
  • Oh, si, je le sais. Ils ne sont pas loin, vers le Nord. Ils n'avaient pas énormément d'avance sur nous.
  • C'est maintenant que tu nous le dit ? hurla Sylphais à l'encontre de l'enutrof.
  • Je suis trop amorphe pour avoir une quelquonque réaction , bien qu'intérieurement, je suis mort de peur. Et évitez de crier, j'ai mal à la tête...
  • Vous devriez nous conduire exactement ou vous les avez vu, monsieur... Monsieur ?

Trop tard. Avec les évenements d'hier, Enki venait de s'endormir, la bouillote toujours sur la tête.

  • Bon, ben, je pense que nous aloons nous passe de ses explications...
10 novembre 2008

Chapitre 81

La nuit avait été agitée... Aléak repensa au moment où on lui avait présenter sa chambre. Un lit poussièreux et quelques coussins, la petite fenêtre, qu'on aurait pût qualifié de meutrière, donnait à l'observateur une vision détaché de la ville en contrabas. C'était le seul point positif. Aléak se décida de poser ses affaires là et d'aller vagabonder dans la ville. Il aperçu de loin Enki et Terkës, tout deux occupé à leurs affaires. Il s'approcha d'un drôle de batiment assez lugubre. Le panneau indiquait que le temple qu'il voyait avait été construit il y plus de 1000 ans. Aléak n'avait pas a moindre envie d'aller plus loin et il s'apprêta à faire demi-tour lors qu'il vit passer devant lui Sylphaïs. Décidément tout le monde était de sortie cette nuit là. Il marchait d'un air neutre et fit le tour d'un bosquet situé un peu plus loin et revint dans la direction d'Aléak. Toujours sans expression il passa devant lui et entra dans le batiment à l'aspect effrayant. Aléak le ratrappa rapidement.

  • Eh Sylphaïs ! qu'est que tu fait ?

Loin de lui répondre le Sram continua sa route, indifférent à l'homme-chat qui cavalait derrière lui pour le rattraper.

  • C'est un jeu c'est ça ? Ou alors tu m'en veut pour quelque chose... pourquoi tu est rentré la dedans ? c'est vraiment sinistre.

Ignorant complêtement les question répétitive et barabante d'Aléak le Sram monta sur l'autel où reposait different encens Puis il marcha dans une coupelle pleine de braise ardente et trébucha en tombant la tête la première dans une sorte de de caisse à la verticale.

  • Euh Syl' ça va ??

Pour toute réponse, le Sram continua d'agiter ses jambe dans une volonté grostesque de vouloir continuer à avancer. Puis une sorte de brume l'entoura, elle était faite de son propre corps, il s'effaca doucement puis disparu complètement. L'Ecaflip commenca a paniquer. Etait-il simplement devenu invisible ? Il alla vers la caisse mais elle était vide. Il regarda dans toute les direction pour être sur qu'il n'était pas juste en train de ce moquer de lui. Marchant comme un aveugle il passait ses mains sur un pylône de pierre. Celui-ci était gravé d'étranges inscriptions. En plaçant ses mains à d'autre endroit il s'aperçu que ce n'était pas des inscriptions mais de nombreux coups de lames. Chaque traces était caractéristiques d'un duel à l'épée. C'était plutôt incongru dans un temple. Instictivement il leva la tête. Le toit en ruine lassait passer quelques ultimes rayons avant que le soleil ne se couche et anonce l'heure de dormir. La chapente du temple était fait dans un entremelement de bois anormal. Une sorte de labyrinthe au dessus de nos têtes. Pour une étrange raison, cela donna envie à Aléak de l'escalader. Sans trop de difficulter il se hissa à hauteur du bois en se servant des rideaux comme appuie. Une fois la haut il observa le sol : autour du pilier meutri par les combat on pouvait voir que les dalles au sol avaient une couleur plus claire que les autres. Intrigé, il changea de position, ce n'était pas simplement la lumière du jour. Sautant du plafond il ratterit lourdement sur l'une d'elle pour mieux l'examiner. Mais Lorsqu'il toucha cette dernière, un mécanisme s'enclencha et Aléak fut plongé dans une abyme sans fond...

  • MIAAAAAAAAAWWWW !

Son cri dura un temps qui lui semblait une éternité, puis il tomba inconscient...

Lorsqu'il se reveilla, il se trouvait dans l'herbe mouillée. On entendait le crépitement d'un feu tout près. Il ouvrit les yeux et aperçu ses coéquipiers qui le regarda dans d'un drôle d'air.

  • Aléak ? demanda Sonemith
  • AAAhh !
  • Quoi ? Qu'es qui ce passe !
  • Le temple ! le temple ! je suis tombé dans ... puis les coup d'épées!
  • Calme-toi! tu as rêvé !
  • Ce n'est pas possible !
  • C'est Sylphaïs qui ta ramené, tu as du t'endormir... l'auberge était sur le point de s'écrouler quand on s'est aperçu que tu n'était plus là. Il a fait demi-tour pour aller te chercher.

''Aléak regarda attentivement le Sram, puis pointa le doigt vers lui.

  • Mais je l'ai vu ! j'ai vu ton double dans le temple ! Et je suis sur que ce n'était pas un rêve.

personne ne semblait vraiment le croire mais ses souvenirs de l'endroit était encore bien trop présent. Et puis il eu l'impression que le Sram était un peu plus pâle qu'a l'ordinaire. Que s'était-il vraiment passé ?

http://img261.imageshack.us/img261/2226/chapentezd3.jpg

10 novembre 2008

Chapitre 80

La rue est déserte … Enfin, presque. Des pas résonnent dans l’obscurité de la nuit : ceux de Sylphaïs. Le sram avance rapidement sur les pavés pour rejoindre une partie plus fréquentée de la ville, le regard soucieux.

Ayant atteint une petite place occupée par quelques tavernes ou tripots sordides et illuminé par des torches aux relents de poix, l’albinos se dit que si n’importe qui le voyait ici, cela n’éveillerais pas de soupçons. Sylphaïs adossa sa grande carcasse contre un mur et passa le pouce sur le tranchant d’une de ses dagues en ressassant la conversation qu’il venait d’avoir avec un des subalternes de l’Ordre. Ses pensées trituraient son esprit : l’épée relique convoitée par tout un lot de rufians, le iop menaçant de tout foutre en l’air, la fécatte qui s’était mise dans une situation ô combien délicate pour elle, ramener Aléak au siège du clan …

  • Tu m’as l’air tracassé mon grand !

Sylphaïs tourna vivement la tête. Dans l’ouverture d’une porte sur la droite du sram, se tenait une sacrieuse en robe du soir, aux cheveux noir savamment ondulés : une catin …

  • Ca se voit tant que ça ? rétorqua le sram d’une voix calme avec un sourire aux lèvres.
  • Assez pour que je le voie ! ( La sacrieuse se rapprocha de lui ) Est-ce que je pourrais te faire oublier tes soucis l’espace d’un moment ?
  • C’est bien vendu au moins ?
  • Oh, alors là mon grand ! T’as pas à t’en faire pour ça ! Qu’est ce que t’en dis alors ?
  • Au point où j’en suis … Pourquoi pas ?

La fille lui prit le bras et l’entraîna dans la bâtisse enfumée et résonnant des rires et des conversations des hommes en mal d’amour accrochés à des catins poudrées et maquillées en abondance. Sylphaïs se laissa conduire, indifférent aux regards assez interloqués que lui portaient les gens, surpris de voir un homme si menaçant entrer ici. Il sentait pourtant que la sacrieuse n’était pas comme les autres … Pas aussi exubérante, pas si aguichante, mais tout aussi séduisante. Elle l’emmena dans une chambre meublée d’un lit assez spacieux, d’un miroir, d’une coiffeuse et décorée de fleurs et de tapis bon marché.

  • Prends tes aises ! fit la sacrieuse en balayant la pièce du regard. Et puis, tant qu’on y est, tu peux m’appeler Sohelna.
  • Comme tu voudras … Appele moi Sylphe alors.

Ne jamais donner son nom au premier abord, une des règles importantes de la confrérie des srams … Sohelna défit son corset, faisant glisser suavement sa robe de velours à ses pieds avant de s’asseoir sur le lit. Le sram commença à défaire sa faux et enlever ses vêtements quand il ajouta d’une voix un peu atone :

  • Je dois te dire … Je suis albinos.
  • Que veux tu que ça me fasse ?

Le sram regarda Sohelna, surpris que cela ne l’étonne pas du tout, mais il se reprit bien vite.

  • Simple précision … D’habitude ça étonne mais bon …
  • La seule chose qui m’étonne chez toi, c’est que jamais aucun sram ne m’a parlé comme ça. Ils sont tous si … Rigides.

Sohelna laissa s’échapper un petit rire et s’approcha de Sylphaïs pour lui enlever sa chemise blanche et son pantalon. Elle passa ses bras tatoués autour du cou de l’albinos pour l’embrasser. Sylphaïs se laissa faire : il ne savait pas vraiment pourquoi, mais il sentait que la sacrieuse lui apportait quelque chose. Il aurait voulut passer toute la nuit avec elle, la serrer encore plus, la garder. Il n’avait jamais ressentit cela. Il se laissa entraîner sur le lit par Sohelna, toujours contre elle. Sa peau d’albâtre contre le corps délicatement bronzée de la disciple de Sacrieur, ses cheveux blancs se mêlant à la chevelure d’ébène de la fille. Le jour et la nuit, le soleil et la lune réunis …

  • Alors ? demanda Sohelna en séparant ses lèvres de celles du sram.
  • Quand tu veux !

L’albinos eut une dernière pensée pour Flauta avant de se laisser aller à Sohelna, une pensée chargée de cynisme bien sur. Comment une gamine pouvait elle s’imaginer l’aimer ?

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