Chapitre 39

Aléak avait réussit à se lever avant tous le monde se matin-là et en avait profité pour aller se faire un brin de toilette à l'écart de tous le monde. Surtout pour éviter soigneusement l'endroit où Sylphaïs se rasait, car il le regardait d'un œil à la fois torve et moqueur en cherchant quelque chose à redire. Il s'étira et senti ses poils se dresser sur tout son corps comme une "ola" lors d'un match de Bouf-Ball. Alors qu'il remplissait sa gourde, il eu l'impression qu'on l'observait. Il scruta les alentours quelques minutes et constata que le phorreur de Enkis s'était obstiné à creuser une dizaine de trous un peu partout. C'est alors qu'il entendit des bruits de lutte vers le campement. Il grimpa dans un arbre pour avoir une vue d'ensemble. Il vit avec stupéfaction qu'une jeune femme, apparemment une Sramette, était aux prises avec Sylphaïs. Celui-ci donna un coup trop violent avec sa faux, et elle en profita pour lui taillader sournoisement l'épaule. Dans un coup de sang, Aléak sauta de son arbre en leva son épée au dessus de sa tête sans même prendre le temps d'utiliser sa boucle aléatoire. La lame originel était émoussée et lourde, elle ne réussis que par surprise à arracher l'arme de l'assaillante. Par la violence de coup Aléak perdu lui aussi son arme et ils commencèrent à lutter au corps à corps. Alors qu'il senti que son adversaire prenait le dessus, Sylphaïs réussis à l'assommer.

Une fois qu'elle fut ligoter et attacher, les compagnons se réunirent, Ils formèrent un cercle dont celle qui était inconsciente était le centre. Ils remarquèrent tous le elle portait un genre de cagoule qui lui prenait la bouche et le nez. Sonemith se dévoua pour la retirer. Elle s'approcha précautionneusement et révéla son visage. Au passage elle repoussa une mèche de ses cheveux et ils virent un drôle de tatouage : C'étais comme le symbole des flèches d'une boussole sauf que "L'ouest-Est" étais remplacé par une épée. Tous le monde resta silencieux puis...

• C'est une faiseuse d’esclave, dit Sylphaïs
• Pardon ?
• Enfin disons plutôt une recruteuse, elle cherche un groupe potentiel à vendre, puis elle alerte les troupes. Il semble qu'elle est fait preuve de trop de zèle en nous attaquant è elle seule.
• Comment sais-tu tous cela ?
• Son symbole sur le front marque le signe des Xïträms, ils transportent leurs prisent vers le nord...Mais pour l'instant, l'essentiel c'est de partir d'ici le plus vite possible si elle nous à repéré. Si une eni, et une éclaireuse peuvent nous trouver, c'est que d'autre aussi.

Un frisson de peur parcoura le groupe.

• Qu'est que vous attendez, grouillez-vous ! S'énerva Sylphaïs
• Attendez !

Tous le monde se retourna, Aléak venait d'avoir une idée.

• Quoi ?!
• Tu nous à bien dit qu'ils allaient vers le nord ? Où ils pouvaient vendre leur marchandise ... J'imagine que leurs clients ne sont pas des enfants de coeur
• Où tu veux en venir ?
• Je pense que on en gagnera beaucoup plus à devenir esclave !

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Le sram venait de comprendre l'idée d'Aléak : ils allaient se faire capturer volontairement par les marchands d'esclaves, et ils parcourraient une bonne partie du trajet vers le Nord incognito. Et en plus, côtoyer des roublards comme ces trafiquants allaient leurs apprendre éventuellement certaines choses sur ceux qu'ils recherchaient. Mais ... Quelque chose n'allait pas ...

• Jamais je ne me ferais embarquer par des marchands d'esclaves, dit Sylphaïs à mi-voix.
• Pourquoi ? Ca nous rendrait bien des services, rétorqua Sonemith
• Je ne veux plus jamais avoir affaire à eux …

Les autres le regardaient, un peu interloqués. Une pointe de crainte résonnait dans sa voix.

• Bah, je pense que ce soit une bonne solution moi, reprit Aléak. Vous en pensez quoi ?
• T’as pt’ètre bien raison, répondit Enki.
• Je pense qu’on va suivre cette idée, fit Sonemith. Mais on doit trouver un moyen de leur échapper parce que le but c’est pas de se laisser vendre !
• T’inquiète, on trouvera une solution sur place. La ville où ils vont se diriger en premier doit être Beresan. C’est leur point de rassemblement.

Tout le monde semblait approuver l’idée. Aléak leur expliqua comment ils pourraient se faire capturer : ils devaient progresser assez lentement dans la forêt en prétextant qu’un d’entre eux serait blessé, ce qui n’était pas faux car le sram avait le dos entaillé … Un éclaireur leur tomberait forcément dessus et le reste de la bande rappliquerait vite fait pour les faire prisonniers. Aussi, ils se préparèrent à lever le camp.

Mais Sylphaïs avait la tête ailleurs, il marchait lentement, les yeux vides. Il se revoyait alors qu’il avait sept ans à peine et que lui et Maleriane étaient traînés sur la place, le cou enserré par une lourde chaîne. Il revoyait nettement cet homme qui deviendrait son cauchemar. Puis le noir de la cellule où on le confinait, une lumière … Le fouet arrivait, il mordait la chair du gamin albinos, des dizaines de fois. La douleur devenait de plus en plus cuisante. Le sang coulait, la voix résonnait :

• Sylphaïs ! Sylphaïs ! Ca va ?

C’était une voix de femme, la voix de Sonemith … Le sram fut brutalement éjecté hors de sa transe.